La situation sanitaire actuelle a bouleversé l’organisation des établissements d’enseignement supérieur et de recherche, dont les missions égalité entre les femmes et les hommes sont des maillons indispensables. La fermeture de nos établissements a conduit à annuler de nombreux événements autour de la journée internationale des droits des femmes, le 8 mars. Les rencontres des membres de la CPED, prévues en avril à l’Université Paris Nanterre, ont également été déprogrammées. La sécurité des étudiant·es et personnels est une priorité absolue. Dans ces conditions exceptionnelles, la raison d’être des missions égalité entre les femmes et les hommes reste plus que jamais d’actualité.

En confinement, les inégalités n’ont pas disparu, bien au contraire. Les violences conjugales et intrafamiliales ont explosé. Le télétravail, les cours à distance s’avèrent bien plus compliqués à gérer et les femmes payent un lourd tribut à cette réorganisation. Gestion des enfants, des tâches domestiques mais aussi des proches : nous ne sommes pas toutes et tous sur un pied d’égalité. Le média The Lily, cité par Le Monde, rapporte par exemple que chez les enseignantes-chercheuses, les soumissions d’articles auprès de revues scientifiques ont drastiquement baissé, quand d’autres notent une hausse de 50% des soumissions masculines. Les conséquences de ce confinement en termes d’inégalité de genre risquent ainsi de s’inscrire dans le temps long et notamment d’avoir des effets sur les prochaines campagnes de recrutement.

Dans ce contexte, l’importance des missions égalité entre les femmes et les hommes ne doit pas être écartée.

Pendant le confinement, les actions des missions se sont recentrées sur l’urgence, en assurant la continuité des cellules de veille contre les violences sexistes et sexuelles : permanences à distance pour les victimes, plateformes de soutien en lien avec les services de santé, publications des numéros verts nationaux et contacts d’associations locales… Ces dispositifs proposés par les établissements restent opérationnels en contexte de distanciation sociale.

Après cette crise, il nous faudra mesurer ses effets sur la réussite des étudiantes et des étudiants et sur les carrières des femmes et des hommes, afin de pouvoir compenser les conséquences de cette période. La vigilance de toutes les instances et établissements sera indispensable pour que les femmes ne voient pas leur situation dégradée par la crise du Covid-19. En attendant, les prochaines rencontres des membres de la CPED se tiendront à distance les 25 et 26 juin autour des plans d’actions pour l’égalité professionnelle dans la fonction publique, dont l’échéance devrait être décalée à juin 2021.

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