Du 4 au 7 juillet, la CPED était présente au 3e Congrès international sur les études de genre, organisé par l’Institut du genre en partenariat avec l’Université Toulouse Jean Jaurès. Le thème de l’édition 2023 : « No(s) Futur(s). Genre : bouleversements, utopies, impatiences ». C’est l’un des enjeux principaux portés par la CPED : soutenir la recherche sur le genre. 

La CPED était partenaire de la table ronde en semi-plénière « VSS dans l’ESR : de l’écoute aux sanctions ». Elle était présidée par Sylvie Cromer (sociologue, Université́ Lille) et rassemblait Marie-Agnès Palaisi (professeure des Universités, CEIIBA, Arpège, UT2J), Marion Duquet et Chloé Chassagnac pour le Collectif Anthropossum, Association étudiante ayant pour objet de promouvoir l’anthropologie et l’ethnologie (Toulouse), Philippe Liotard (président de la CPED) et Maïlys Derenemesnil, (Juriste membre de l’ANEF).

Ce temps a permis de montrer les avancées importantes depuis cinq ans, présenter des exemples locaux de dispositifs et d’initiatives étudiantes, souligner les limites en termes de reconnaissance des expertises sur la question des violences sexistes et sexuelles, rappeler (et discuter) la nécessité de penser la confidentialité et l’importance de ne rien faire sans l’accord de la victime, noter la pluralité des temporalités (de la protection, de la prévention, de l’instruction, des procédures de sanction…), insister sur la distinction et la complémentarité des procédures disciplinaires et pénales mais aussi sur le cloisonnement et l’articulation des phases d’écoute et celles d’enquête et de sanction et enfin, exposéer la nécessité de rappeler les droits et obligations des fonctionnaires et la nécessité d’une déontologie. 

A différents moments, des interventions ont permis de mettre la lumière sur les enjeux et les menaces qui concernent les études de genre dans différents pays. Des alertes ont notamment été lancées quant à l’avenir de ce champ de recherche en Roumanie et en Hongrie, où les études de genre sont la cible de politiques réactionnaires et de contre-mouvements (néo)conservateurs.

Consulter le programme du congrès, qui témoigne de la richesse et de la pertinence des études sur le genre.