Le 19 juin, au lendemain de la 10ème journée nationale des missions égalité et diversité de l’enseignement supérieur et la recherche, se tenaient les 32èmes rencontres de la CPED à l’Université d’Angers. Environ soixante-dix chargé·es de missions et Vice-président·es étaient présent·es.

Cette journée s’est ouverte avec l’assemblée générale de la CPED, où le rapport d’activité, présenté par Véronique Van De Bor, présidente de la CPED, Clémence Abry-Durand, membre du CA de la CPED et Justine Azoze, chargée de projets VSS-Formation, ainsi que le rapport financier, présenté par notre agence comptable, Socomex, ont été votés.

Un point d’actualité a ensuite été fait : Lucille Marissal, assistante de projets et communication a présenté la deuxième vague de l’enquête REMEDE, réalisée en partenariat avec l’ONDES ainsi que les partenariats et futurs projets de l’association. Hermeline Pernoud, membre du CA de la CPED, a présenté le groupe de travail en cours de la CPED sur les “Parentalités”. Pascal Tisserant, trésorier adjoint de la CPED a présenté les activités du REFEDI (réseau international francophone de l’enseignement supérieur et de la recherche pour l’EDI). Véronique Van De Bor est enfin revenue sur les résultats du questionnaire sur les postes en rectorat.

Dorothée Guérin, Vice-Présidente Egalité F/H et Lutte contre les VSS à l’Université de Bretagne Occidentale et rapportrice du Prix de thèse 2024 de la CPED, a présenté la lauréate, Laura Verquere, post-doctorante au CARISM (Université Panthéon-Assas). Laura Verquere a présenté sa thèse en sciences de l’information et communication, intitulée “Les fabriques du problème public du congé paternité au prisme du genre. Pour une pluralisation des modes d’être scientifique.” 

Sa thèse nous montre comment les discours sur le congé dit “de paternité” reproduisent des rapports de genre et de domination. Ses terrains d’enquêtes lui ont permis d’observer une dichotomie entre des mères qui s’expriment dans des récits intimes (souvent sur des post-partum compliqués ou des violences), qui restent principalement dans des groupes privés ; en opposition à des pères qui se qualifient “d’engagés” et bénéficient d’une grande visibilité, notamment médiatique (ils vont mettre en avant les joies d’être ou de se découvrir pères, ils sont présentés comme héroïques). 

Cette thèse novatrice nous a amené à de nombreux échanges et à des pistes de réflexion sur la mise en place de congés dans les établissements d’enseignement supérieur et de la recherche. L’appel à jury du Prix de thèse 2025 de la CPED a ensuite été lancé.

Une table ronde, co-animée par Lucille Marissal et Claire Lambard, Référente égalité à l’ENS Paris-Saclay et secrétaire de la CPED, a interrogé l’articulation entre la vie professionnelle et personnelle, en se demandant quelles actions et mesures sont mises en place sur les problématiques des parentalités, ou de la santé des femmes, et quels liens peuvent être pensés avec les autres services des universités ?

Audrey Lavenu, chargée de mission qualité de vie au travail à l’Université de Rennes, a présenté L’Aparté, lieu de soutien à la parentalité, d’échange et d’allaitement à l’intérieur de l’Université, ainsi que leur partenariat avec une association locale pour réserver des berceaux en crèches à destination des personnels. 

Antonin Richard, chargé de projets Égalité, diversité, inclusion et Transition écologique à l’Université de Picardie Jules Verne, a partagé l’organisation d’un Noël solidaire à destination des étudiant·es parent·es, l’existence de la Maison Nina et Simone sur un de leur campus, qui offre un café mensuel sur la vie parentale, ainsi que la mise en place d’ateliers thématiques à destination des étudiant·es, une fois par mois avec le Planning Familial. 

Kayleigh O’Sullivan, chargée de Mission Egalité et Océane Gudefin Legrand, Coordinatrice Cellule VDH et Suivi PAE à l’Université d’Angers, ont conclu avec des exemples de mesures sur l’articulation entre vie professionnelle et privée. Il est par exemple possible pour les personnels BIATSS d’adapter leur temps de travail à 100% sur 5 jours et aussi de prendre des congés heure par heure. Un dispositif d’absence pour raisons familiales a également été mis en place, permettant d’englober plusieurs situations.

Une Agora “Plaidoyer sur la structuration des missions égalité-diversité” a ensuite été proposée aux participant·es, co-animée par Clémence Abry-Durand, chargée de mission Égalité de genre à l’INSA Lyon et Maëva Ballon, cheffe de projets – Mission égalité à l’Université Gustave Eiffel. 

Ce temps de réflexion collective a permis d’échanger sur les freins, difficultés et inquiétudes rencontrés par les chargé·es de mission ou VP égalité-diversité, mais aussi sur des bonnes pratiques et des leviers à mobiliser, afin que la CPED formule des préconisations au Ministère chargé de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. 

Ont été évoqués les périmètres des missions égalité-diversité, le portage politique, ainsi que les conditions d’emploi et de travail. 

Enfin, des ateliers par groupe ont permis d’établir les principaux enjeux et des pistes de travail sur les sujets suivants : 

  • L’articulation des enjeux d’égalité, de lutte contre les discriminations, des VSS avec les schémas DDRS ;
  • L’articulation entre la politique égalité-diversité et les relations internationales ;
  • La prise en compte du caractère intersectionnel des violences dans la communication des cellules, la prévention et le traitement des situations ; 
  • Les stratégies et la structuration des établissements pour protéger les politiques, les agent·es et financements EDI.

Une belle journée ensoleillée, riche en perspectives et en réflexions pour les membres de la CPED, animée par Lucille Marissal, Assistante de projets et communication à la CPED. Et un grand merci à toutes les personnes impliquées dans l’organisation de cette journée !