La deuxième édition du Vade-mecum à l’usage des établissement sur le harcèlement sexuel dans l’enseignement supérieur et la recherche est parue le 8 mars 2017. Fruit d’un travail collectif réalisé depuis septembre 2016 par l’ANEF et la CPED, il poursuit l’entreprise engagée en novembre 2014 par les trois associations ANEF, CLASCHES et CPED. pour la première édition. Les illustrations sont issues du Projet Crocodiles ou de l’album éponyme de Thomas Mathieu et la mise en page a été réalisée par l’atelier Formes Vives.

Ce guide a pour ambition d’accompagner les établissements d’enseignement supérieur et de recherche dans la mise en place d’actions contre le harcèlement sexuel. En complément du guide du CLASCHES paru en 2014, rédigé principalement à l’attention des victimes, ce vade-mecum s’adresse aux établissements, qui sont souvent en attente de conseils et de partage d’expériences. Il décrit des exemples de prise en charge institutionnelle des situations de harcèlement sexuel, de formations destinées à sensibiliser les différents acteurs et actrices des établissements, pour les aider à mettre en place leur propre politique, en fonction du contexte qui est le leur. Ces contextes et modalités de prise en charge pouvant varier fortement d’un établissement à l’autre, l’objet du vade-mecum est de présenter les différentes options et les arguments en faveur des unes ou des autres.

Pourquoi une nouvelle édition ?

En deux ans, la situation a évolué : les dispositifs installés ou en cours d’installation se sont multipliés, la communication sur le harcèlement sexuel s’est développée, le nombre de cas dénoncés, notamment dans les médias, a augmenté. Il s’agissait d’en faire état. Par ailleurs, il manquait à la première édition un chapitre sur la formation. Cette seconde édition propose donc un chapitre supplémentaire, « Sensibiliser et former », des liens actualisés, des sources renouvelées, des visuels plus nombreux et tente d’éclairer les points restés dans l’ombre.

Pour la rédaction, la démarche initiale a été reproduite et a permis à un plus grand nombre de personnes d’y participer. Les échanges ont porté sur les situations observées, les freins et les appuis rencontrés dans la mise en place de dispositifs, les besoins de formation.

Le CLASCHES n’a pas pu participer à cette nouvelle étape du travail, par manque de moyens humains. Sylvie Cromer et Érika Flahault ont continué de représenter l’ANEF, Isabelle Kraus, Nolwenn Lécuyer et Rachida Lemmaghti ont pris la relève pour la CPED.

Le soutien de la CPU (Conférence des présidents d’université), de la CDEFI (Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs) et de la CGE (Conférence des grandes écoles) à cet ouvrage marque aussi cette nouvelle édition. Ce soutien révèle l’importance qui est aujourd’hui donnée à la question de la prévention du harcèlement sexuel dans les établissements d’enseignement supérieur. Il permettra ainsi une meilleure diffusion institutionnelle du vade-mecum dans les établissements.